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                     NECROLOGIE.


             M. l'abbé   JEAN   BOUE, curé d'Ainay.


    Le doyen des curés de Lyon, M. le chanoine Jean Boue,
a rendu son âme à Dieu, samedi 12 septembre, a 5 heures
du malin.
   Né à Sury-le-Comtal (Loire), le 15 mai 1791, M. Boue
fut ordonné prêtre le 1 er août 1813. 11 débuta dans le saint
ministère a Amplepuis, où il fut vicaire pendant quatre ans,
auprès d'un confesseur de la foi, M. l'abbé Terraillon ; son
zèle se montra infatigable. Il coopéra à la construction de
l'église, la première rebâtie dans le diocèse de Lyon après
la tourmente révolutionnaire.
   En 1817, il devint vicaire de St-Jean, à Lyon, où il con-
tribua, pour une large part, a l'établissement des Sœurs de
St-Vincent-de-Paul, dans ce quartier.
    En 1823, i! fut appelé à la cure de St-Just, et en 1844,
h celle de St-Martin-d'Ainay.
    M. Boue jouissait, ajuste titre, de la réputation d'homme
de goût et d'archéologue distingué. C'est à son initiative
éclairée que l'on doit les sages restaurations de l'église de
St-Just, et notamment le bel arc triomphal qui abrite lo
sanctuaire. Il avait été puissamment aidé dans cette œuvr-e
par le talent d'un architecte dont la carrière a été trop courte,
M. Gros.
    Plus lard, secondé par MM. Questel et Benoit, on peut
dire que son zèle a exhumé, de l'oubli injurieux dans lequel
il était plongé, le plus vénérable de nos monuments lyonnais.
    L'église de Sl-Martin-d'Ainay lui doit le rétablissement
de sa façade, défigurée par des restaurations maladroites,