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               L'ORIENT D'EBItOrE AU FUSAIN,            2!)3

s'agit que d'adapter à chaque croyance le système qui lui
convient le mieux.
   La péninsule Hellénique et les îles de l'Archipel étaient
admirablement placées pour recevoir toutes les idées
civilisatrices, morales et religieuses delà rêveuse Europe,
de l'Asie contemplative et de la savante et mystique
Egypte. Aussi la Grèce a tout pris, bon ou mauvais, ne
contrôlant rien, admettant les choses les plus contra-
dictoires, mais donnant à chaque adoption le cachet de
son génie spécial.
   C'est ainsi que certains dogmes relevés des prêtres
de Thèbes furent acceptés, mais déformés par l'esprit net
des Grecs. Les incarnations d'Ammon ne sont plus que
des métamorphoses, de bonnes farces jouées par le maî-
tre des dieux. L'immortalité de l'âme est une seconde
vie purement matérielle. La révélation ne se trouve pas
dans les évangiles de Toth, ni même dans les œuvres
d'Homère ou d'Hésiode ; les Grecs n'ont pas de livres
saints ; ils les remplacent par les oracles ambigus
d'Apollon. L'idée d'une trinité formant un seul Dieu
révolte leur sens pratique, mais sans s'en douter ils don-
nent à Jupiter une masse de collaborateurs.
   Lorsque le culte de Neith passa à Athènes, la déesse
fut, certes, fort bien reçue par ses nouveaux protégés,
mais ils ne purent comprendre, comme le faisaient les
Saïtes, que cette Vierge fût mère d'Erecthée. Aussi, il est
curieux de voir le mal qu'ils se donnèrent pour accom-
moder cette croyance avec leur jugement. Apollodore
raconte la chose tout au long. Il explique comment Vul-
cain (Phtah) devint épris de Minerve, ce qui s'en suivit
et comment cette chaste déesse put nourrir un fils qu'elle
n'avait pas fait et qui était pourtant le fruit de son com-
merce avec Vulcain.