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246                          POÉSIE.
           Me faisait dire ma prière,
           A l'heure où, tournant son fuseau,

           La bonne tante Marguerite
           Inventait un conte savant,
           Qui n'avait pas d'autre mérite
           Que de m'endormir bien souvent.

           Je croyais, qu'à son gré, Dieu change
           La pierre brute en perle d'or ;
           Pour croire au bonheur de mon ange,
           Laissez-moi l'espérer encor !
                                       Léon   GONTIEH.




                       DEUX SÅ’URS.

      Dix-sept et quatorze ans ! — une fleur, — un bouton,
      Deux parfums différents portant le même nom ;
      Deux tiges que balance une grâce naïve ;
      Dont le charme secret qui doucement arrive,
      Pén-ètre par la vue et réjouit le cœur.
      Deux perles, dont chacune ignore sa valeur !

      Etoiles du matin que vient blanchir l'aurore ,
      Qui du midi des jours ne savent rien encore,
      Et dont le pur éclat, reflet du firmament,
      Aux profanes mortels apparaît par moment.


      Que la jeunesse est belle et la pudeur suave!
      Jeunes filles, marchez au bonheur sans entrave,
      Deux guides protecteurs vous suivront en tout lieu !
      L'amour de vos parents et le regard de Dieu !
                                              Jules   FOBEST.