page suivante »
4à POÉSIE
Silence ! un cri sinistre a retenti dans l'ombre. ..
L'ouragan a passé sur le trône des r o i s . . .
On frémit, on se cache... un navire qui sombre
Entend moins de sanglots, moins de mourantes voix.
Ah ! le lion du Rhône est énergique encore,
Un siège de dix ans ne le domptera pas ;
Il ne s'incline point devant ceux qu'il abhorre,
Et Commune-Affranchie est grande en ses combats.
France et Lyon ! bientôt un brillant météore
Va dorer de ses feux les beaux jours renaissants ;
De la gloire voici la séduisante aurore,
La Victoire a toujours des attraits ravissants.
Le lion a rugi ! dans ses hères narines
11 a senti passer le souffle des déserts, -
Alors que contemplant de sanglantes ruines,
Il mêlait ses accents aux sauvages concerts.
Mais la Paix ! elle est douce et chère à l'industrie ;
Lion majestueux, tu la chéris encor.
La Paix ! c'est le bonheur de ma belle patrie,
Une Paix glorieuse avec des ailes d'or !
Du commerce et des arts elle est la protectrice ;
La Paix sait façonner la soie et le velours,
Faire entrer, doux rivaux, les artistes en lice ;
Créer de jeunes fleurs et sourire aux Amours.
Tu peux unir ton nom à de sublimes choses,
Lion, tu vas l'égal de l'aigle roi des airs ;
Lorsqu'au sein des honneurs, un instant tu reposes,
Tu ne dors que d'un œil, comme au fond des déserts.
Tu rêves au commerce, à la gloire, à la France,
L'avenir est à toi, fier amant de Lyon !
Puisse mon beau pays, bercé par l'espérance,
S'enorgueillir toujours de son noble lion!
M"« ADÈLE S***