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220 LETTRE D'ALAIN MARET. Lancastre, il n'est guère possible d'y croire, après avoir lu attentivement le récit de Froissart au sujet de cette campagne. Dans un article publié par la Revue du Lyonnais, j'ai constaté qu'en ouvrant en 1820 la route de Cusset à Villefranche, passant par Ferreux, on mit à découvert un grand nombre d'ossements près du pont aciuel de Rhins, c'est-à -dire précisément à l'endroit indiqué par la chronique que cite La Mure. A une époque plus récente, on trouva encore des ossements en creusant le béai de la prise d'eau construite en amont de ce pont pour arroser les prairies qui avoi- sinent le château de M. le vicomte de Rainneville. En outie, j'ai rapporté, d'après Cochard, une ordon- nance rendue par Ponceverd, seigneur de Vauprivas, châtelain de Condrieu, portant injonction aux habitants « de prendre toutes les précautions nécessaires pour n'être point surpris par les Anglais qui avoient quitté le château-fort de Cariât en Auvergne et se dirigeoient vers le Forez. » Cette ordonnance est du 5 août 1377. Or, ce sont précisément ces bandes d'Anglais ou de routiers fuyant de Cariât, qui durent être poursuivies et atteintes près du pont do Rhins, sur le territoire de Fer- reux. Maintenant, les ducs de Berry et de Bourbon assistè- rent-ils à cette bataille ? On ne peut rien conjclurer quant au duc de Berry ; mais il est probable que le duc de Bourbon y prit part, puisque La Mure affirme qu'il se trouvait à Montbrison le 7 août 1377. Alain MARET. Perreux, 16 août 1868.