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                       LE MONT-PILAT.                     213

 grande simplicité, ces montagnards savaient pourtant se
 réjouir, et les jours de fête ils dînaient ensemble et s'exer-
 çaient ensuite aux jeux, a la danse et à la lutte; les femmes
 étaient belles, salis Fenusla forma, et se plaisaient à danser
 et à chanter dans les bois. Les jeunes gens portaient le nom
 de bachelards, bacchelardos, et quand ils devenaient amou-
reux on les appelait caligneros.
    Jean Duchoul fait promener son lecteur sur toutes les as-
pérités du mont Pilât, et rend compte des phénomènes ter-
restres et météorologiques , en ajoutant qu'il laisse aux
philosophes l'explication des causes physiques : physicas
rationes philosophis hominibus relinquo.
    Le Gier prend sa source dans le Pilât, et la noblesse de
cette rivière est telle qu'elle roule de l'or, soigneusement
recueil!; par les orpailleurs, arpalones, dont on nous décrit
la manière de procéder pour l'exploitation aurifère. A propos
de l'or, Jean du Choul fait la réflexion que le diamant résiste
au fer et au feu, mais l'or sait enfoncer les portes de dia-
mant. On le voit, de tout temps l'or a été et sera un moyen
de parvenir.
   L'auteur nous conduit dans la maison des Fées, appelée
des Fages, et qui fut longtemps hantée par les Lémures.
Près d'une villa qui lui appartient, on trouve le bois de Tor-
ropanes, dont l'étymologie pourrait dériver de terreur pani-
que, a terrore panico, parce qu'il était fréquenté parles Pans
et les Satyres. Nous passons de là, au lieu nommé Tartarm,
aux environs duquel les habitants exploitaient déjà des
affleurements de houille. Après avoir fait la description d'une
caverne servant d'abri aux ouvriers qui exploitaient les
sapins, nous arrivons à Calcis, remarquable par un im-
mense amas de débris de rochers, et de là aux Fosses, ad
Fossas, qui recèlent les restes d'une armée taillée en pièces ;
mais on ignore l'époque de cette défaite et les noms des