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c BIBLIOG%APHI& LE MONT-PILAT, par JEAM DU CHOUL, 1555; traduction de M. MBLSANT. Depuis quelque temps les recherches historiques ont ac- quis en province un immense développement, et l'on peut se rendre compte des excellentes et nombreuses publica- tions des sociétés savantes départementales, en prenant connaissance des mémoires, lus dans les réunions de la Sorbonne. Le mouvement est tellement actif que le chef de l'Etat lui-même obéit à l'entraînement général, en écri- vant la Fie de César. Cet amour des études historiques est un véritable progrès, qui contre-balance le déplorable effet intellectuel produit par le récit des aventures de Rocambole, de M. Lecoq, de Mllc Ri- golboche, de Ciampin dit Pistolet, etc. 11 est donc naturel que les écrivains chargés d'accomplir l'abrutissement so- cial attaquent la Bévue du Lyonnais, sérieusement vouée a la propagation de notre histoire locale. Heureusement que cette attaque n'est pas celle du mistral de l'intelligence : non, ce n'est que du vent sans force, un souffle qui ne se tra- duit pas par le mot latin spiritus, et ne saurait par consé- quent empêcher la Revue de poursuivre son œuvre patrio- tique. Je dis œuvre patriotique, et je trouve le commentaire de cette expression dans les paroles du ministre de l'ins- truction publique, prononcées lors de la distribution des récompenses aux sociétés savantes, le 27 avril 1867 : « Le « patriotisme se compose de souvenirs. Vous entretenez « donc, messieurs, et vous ranimez par ce culte du passé