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188 RESTITUTIONS ARTISTIQUES.
dation de deux éditeurs. Ce fait s'est fréquemment pré-
senté pour des livres publiés à Paris et à Lyon. Je puis
mentionner ainsi le monogramme de Jean de Gourmont
qui figure sur des planches de Perrissin et Tortorel, celui
de Nicolas Chesneau joint à la marque de Marcorelle et
beaucoup d'autres. Enfin, je rappellerai encore que le
libraire parisien Pierre Regnaud, ayant obtenu de notre
Jean Frellon l'autorisation de publier à Paris une édition
des Icônes Bibliœ d'Holbein, fit placer, à côté des initiales
de l'éditeur lyonnais, les siennes propres, sur les plan-
ches qu'il fit gravera l'imitation des gravures originales.
C'est ce qui explique la présence simultanée sur ces fi-
gures des chiffres P.R. et I.F. qui demeureraient un
problème insoluble si l'on persistait, comme on l'a fait,
à y voir des monogrammes d'artistes.
Je n'oserai pas être aussi affirmatif à l'égard des signes.
Quoique je puisse mentionner, par exemple la marque
^ que l'on a considérée comme appartenant à un des-
sinateur ou à un graveur et qui est simplement celle de
Marnef, éditeur parisien bien connu ; néanmoins, j'avoue
que cette question a besoin d'être étudiée encore avec le
soin le plus minutieux.
Quant aux gravures en (aille douce , il arrive ordi-
nairement que les marques qu'elles portent se rappor-
tent à leurs auteurs; mais cela s'explique d'abord parce
que ces planches étaient l'œuvre d'un seul maître, à la
différence des bois qui étaient presque toujours dessinés
par un peintre et gravés par une autre main. En second
lieu, les graveurs sur métal étaient en même temps im-
primeurs en taille douce; leurs cuivres faisaient pres-
que toujours partie de leur fond de commerce, et leurs