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160 CHRONIQUE LOCALE. teau d'If. — Vienne, Valence et Orange? — Non, ce ne sont pas de grandes cités. — Ali! dam! on ne sait pas.— Ce sont Genève, Marseille et Montpellier. — Et Culoz, donc ! et Ambérieu, une heure d'arrêl ! et Lyon, où il y a un buffet? Oui, « et Lyon, dit le Salut public, qui s'étonne ; nous nous étions tou- jours ligure que la vilic de Lyon occupail le second rang. » Il est naïf, le Salut public, il ne sait donc pas qu'à Paris, en fait de Ville de Lyon, qua- torze cent mille âmes ne connaissent qu"e le magasin qui fait concurrence au Louvre ? — La mairie du IV e arrondissement bientôt achevée en ce moment, à la Croix Rousse sera une des attractions de cette magnifique promenade qui a remplace nos anciens remparts et relie le Rhône à la Saône. La Croix- Rousse scia la mieux dotée de tous nos arrondissements. C'est la seule qui ne loge pas sa municipalité dans une maison bourgeoise. — Le comité exécutif de la Diana s'est réuni ie 2 juillet à Monlbrison , il a décidé la publication d'un grand ouvrage monographique sur leForcz; il a nommé une commission composée de M. de Chantelauzc et de M. le comte de Soutirait, pour étudier les conditions de la publication de cette œuvre à la fois scientifique et artistique. Le lendemain, M. le duc de Pcrsigny assistait à la séance de la Société d'agriculture de Monlbrison dont il est président honoraire. — Nous n'avons pas un journal illustré à Lyon. Bien mieux, nous n'a- vons pas de graveur sur bois. Quand un imprimeur abesoin d'une tète de page ou d'un fleuron, il écrit à Paris ou à Grenoble. La capitale dauphi- noise, plus heureuse que nous, a d'excellents graveurs et le Dauphinê- Joumal se permet le luxe de dessins inédits, pleins de verve, de caractère et d'humour. Hier, il donnait une vue pittoresque de l'antique château de Moivtbrun. Les plus beaux siles du Dauphinc, des portraits d'hommes il- lustres tirés à part, formeront bientôt un album aussi curieux qu'intéres- sant. C'est un monument sans équivalent à Lyon; c'est une idée de res- pect et de patriotisme que nous serions sûr de ne pas voir réussir à Lyon. On se souvient encore des malheureux essais deBoitel. — Us sont forts au Lyon-Journal : dans le numéro du 11 juillet, un de leurs meilleurs écrivains (jugez des autres) tombant à bras raccourcis sur la presse, comparait les journalistes à des sauterelles. (Et lui?) « C'est une plaie d'Egypte, s'écrie le jeune et fougueux publiciste. Les sauterelles du journalisme envahissent tout, dévorent tout. » — Bien, très-bien, voilà le mal. Mais le remède? — Le remède ? il n'y en a qu'un : « IL FAUT ÉCHENILLERI Echeniller pour détruire des sauterelles? Le mol est aussi plaisant que celui de ce gamin qui, voyant un. chien lever la jambe contre, les pains d'un boulanger, disait au maître : Dites donc, Monsieur, si vous lui mettiez une muselière? Et quand on pense que c'est le même écrivain qui disait naguère que l'archéologie crétinise ! — La statue de Charlemagne vient d'être érigée à Liège, une des principales villes de l'Empire. A. V. AiMif^mGTWNI^^