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                            LETTRE
AU SUJET DE LA PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE LYONNAISE


    Je reviens à la charge, mon cher directeur, vous l'avez mérite
par votre note à la suite de mon article. Que ce soit la clôture,
je ne demande pas mieux, à moins que de nouveaux lutteurs ne
veuillent recommencer l'attaque.
   Vraiment je ne me serais pas douté que par province lyonnaise
on entendît la province ecclésiastique. Celle-ci ne peut avoir au-
cun rapport avec les questions d'architecture, parée qu'elle com-
prend des diocèses et des villes situées dans des régions diffé-
rentes et parce qu'elle a subi des variations dans ses éléments
constitutifs. Ainsi Mende, Valence, Chaaibéry et Sion en Valais
ont fait et ne font plus partie de la province ecclésiastique de
Lyon ; Grenoble et Saint-Claude n'en ont pas toujours été ; toutes
ces villes sont situées dans des pays dont les origines et les as-
pects sont différents. De même pour les trois suffragants primi-
tifs : Autun, Dijon et Langres, qui au moins se rattachent à Lyon
par leurs fondateurs. Mais en adoptant cette classification, il en
résulte une conséquence tout à fait opposée à celle de M.Cucherat;
elle est si rigoureusement logique que le simple bon sens suffit
pour l'apercevoir. C'est au suffragant qui est d'un ordre inférieur
à suivre et à imiter son supérieur qui est le métropolitain, et
non à la métropole à se mettre à la suite des suffragants. A ce
compte, Autun, Langres et Dijon auraient dû avoir l'architecture
de Lyon et même sa liturgie.
   Je ne vois pas trop ce que Rome a à faire en cette occurrence.
Jamais le Saint-Siège n'a formulé de prescriptions sur le style des
églises et n'a prétendu les assujettir à un type uniforme ; en cela
je suis bien- plus romain que M. Cucherat, car le plan que je
défends et que Lyon avait maintenu dans ses églises est le plan
basilical dont les types se trouvent à Rome, et j'ai la prétention,
malgré ma discussion sur l'architecture aiguë, si éloignée de
celle de Saint-Pierre, d'être et de rester dans l'église catholique
 et romaine.
                                    L. MOREL DE YOLEINE.