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           ANCIENNES ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON.         89

le laisser en vigueur dans le reste au Lyonnais et du res-
sort de la sénéchaussée ; qu'enfin le greffe dont avait été
pourvu François Seneton lui fût retiré, pour être vendu
au consulat, moyennant la somme que l'acquéreur avait
déboursée, afin d'obtenir des lettres de provision et leur
entérinement.
   La déclaration que le conseiller Henry avait été chargé
de solliciter pour faire droit à tous ces griefs, ne fut pa's
telle qu'il la désirait ; elle n'accorda aux suppliants qu'une
demi-satisfaction. Au mois de février 1544 (1), une dé-
claration royale laissa soumis à la formalité de l'insi-
nuation dans les villes, pays et sénéchaussée de Lyon,
les contrats d'aliénations perpétuelles, les donations et
les testaments. Et afin que la publicité donnée à ces actes
fût, dans l'intérêt du commerce, plus restreinte, l'exer-
cice du greffe acquis par Seneton fut cédé à la commune,
moyennant 12,000 livres tournois qui furent imposées sur
les habitants. L'administration municipale s'assura, par
ce sacrifice, l'avantage de pouvoir être désormais mieux
éclairée sur les ressources de chacun pour la répartition
des subsides et deniers que la ville avait si souvent à
acquitter.Tous les frais de cette négociation s'élevèrent
à 16,029 livres, 2 sols, 6 deniers.
   Le nouveau greffe des insinuations fut installé à l'Hô-
tel-de-Ville et affermé pour trois ans au praticien Pierre
Fayeul. Des instructions minutieuses lui furent données
pour la tenue de ses registres et généralement pour tout
ce qui touchait à l'exercice de ses fonctions. Il devait
faire valoir le greffe à ses risques et périls, pendant toute
la durée du bail et payer 700 livres tournois chaque an-
née à la ville. Celle-ci ne devait lui fournir que les cahiers
en parchemin.
  (1) lsambert, Uec. gcn., etc., à sa date.