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                      G ALLIA AUMFERA.                     45

beaucoup plus longue que celle des contrées où on les
trouve actuellement; il y avait alors moins de fièvre de l'or
et surtout moins de moyens d'extraction et d'individus se
livrant a cette industrie.
    3° C'est ainsi que le Sacramento ne charrie plus que des
paillettes après avoir charrié des pépites nombreuses et est
devenu semblable au Rhône et a l'Ariége ; mais, dans mille
ans, le Sacramento sera toujours pauvre en or, attendu que-
la pioche des mineurs a tout retourné dans son bassin, ce
qui n'a pas eu lieu en France où les anciens ont peu
creusé.
    4° Le Sacramento ne charrie plus désormais que des pail-
lettes échappées aux regards des mineurs, tandis que le
Rhône et la Cèze roulent des paillettes échappées d'un gîte
non fouillé et dont on ignore la teneur.
    5° En Californie, une série entière de dépôts du diluvium
 est exploitée où les gros graviers qui recèlent For sont sur-
 montés de 120 pieds d'arg'le, de sable et de terre végétale.
 Voilà de l'exploitation en grand; en France on n'oserail, et
 cela a tort peut-être!
    6° En Sibérie, Australie, Californie, aux montagnes «Ro-
 cheuses, au Canada, en Bolivie, partout enfin, on recherche
 l'or dans les alluvions , soit anciennes, soit modernes, et
 partout, après quelques tentatives, le succès est venu ré-
 compenser les chercheurs. Pourquoi n'en ferait-on pas
 aulant en France?
     7° Dans ces recherches, il faut négliger les points culmi-
 nants et la plaine, pour n'étudier que les montagnes et les
 vallées intermédiaires, surtout les vallons qui semblent ser-
 vir de réservoir naturel a un torrent venant du sommet.
 Ainsi le Rhône charrie de l'or; mais il le reçoit en grande
 partie de l'Arve, et l'Arve lui-même le reçoit d'une foule de
  torrents qui sillonnent les vallées de son bassin. 11 en est