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                      GALU.V AUR1FERA.                      33

moins de 2 centimètres. Les gros cailloux qui s'y arrêtent
sont immédiatement rejetés.
   Le sable fin et les paillettes d'or restent, pour la plus
grande partie, fixe's dans la laine ; quant aux cailloux
moyens, la plupart roulent immédiatement au bas de la
table : les autres sont chassés avec une baguette ; après
avoir plusieurs fois chargé du gravier et répété l'opération,
le feveur agite pendant quelques minutes le drap de la table
dans un baquet d'eau, de manière à faire sortir les grains de
sable et l'or qui sont engagés dans le tissu. Un lavage rapide
par décantation, qu'il opère en imprimant au baquet un
mouvement de rotation alternatif, enrichit encore ce sable.
C'est dans cet état qu'il est transporté au domicile de l'or-
 pailleur, où il est purifié dans un vase de bois ou de fer
 battu que l'on appelle schiff près de Seltz, sass dans le pays
 de Bade, baltée au Mexique, augetle dans les laboratoires de
 chimie.
    Les paillettes d'or qui tombent de la claie sont entraînées
 avec assez de force, par la chute de l'eau, pour s'introduire
 profondément dans le drap ; beaucoup d'entre elles traver-
 sent même complètement ce drap et sont arrêtées par une
 toile de fil sur laquelle repose le tissu de laine ; cette dou-
 blure n'est nécessaire qu'au-dessous même de la claie. La
 plus grande partie de l'or va se fixer à l'extrémité aval du
 grillage.
    Dans la première opération, un orpailleur exercé perd
 environ un dixième de l'or contenu dans du gravier de
 richesse moyenne. Cette perte pourrait être diminuée si la
 table avait une inclinaison moindre, mais aussi les cailloux
 descendraient plus difficilement, et le traitement serait moins
 rapide.
    Pendant une journée de douze heures, l'ouvrier peut
 charger 400 a 500 fois sa table, chaque fois avec cinq pel-
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