Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
28                          GALLIA AURIFERA,

plus 0,00040 et 0,00048 d'argent. A Pontgibaud, des py-
rites donnent 0,00001 d'or, ce qui est peu. Cependant, du
temps des Gaulois et des Romains, on lavait des sables d'or
dans cette vallée.
   « Il y a de l'or, dit Buffon (Hist. nal. des minéraux), dans
les Vosges, près deSteingraben, à Saint-Marcel-les-Jussey,
en Franche-Comté. Les Romains ont travaillé des mines d'or
à la montagne d'Orel, en Dauphiné, et l'on connaît encore
aujourd'hui une mine d'argent tenant or, h l'Ermitage, au-
dessus de Tain, et dans la montagne du Pontel, en Dau-
phiné. On en a aussi reconnu a Banjoux, en Provence, à
Loudat, à Rivière et à la montagne d'Argentière, dans le
comté de Foix, dans le Bigorre, en Limousin, en Auvergne,
et même en Normandie et dans l'Ile-de-France. »


                                    IV.

                           DE L'OR EN GÉNÉRAL.


   L'or (1) est un corps simple métallique, que caractérise
une belle couleur jaune, jointe à une grande malléabilité et
a une densité considérable. Il pèse dix-neuf fois plus que
l'eau a volume égal, ou à peu près deux fois autant que
l'argent.
   L'or pouvant se diviser a l'infini sans rien perdre de son
essence, et même sans subir la moindre altération, il se
trouve disséminé sur la surface entière du globe en molé-
cules si ténues que sa présence n'est pas appréciable. On a

     (1) L'or doit son nom à son éclat. C'est conforme au génie allégorique
des langues anciennes : Zahab en hébreu, deheb en chaldéen, %pvaoç en
grec, signifient tout à la fois et Yor et la splendeur. Virgile a dit : aura
auri (l'éclat de l'or). Traité de l'or. parLandrin, 1863, p. (.