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20 GALLIA AURIFERA. Oural 2,354 Oural (1824) 1,65 Californie 1,625 Altaï 1,296 Pépite existant au Muséum de Paris 0,49(1) Ce qui peut faire penser que la Gaule possédait des pépites non moins grosses que celles de l'Oural ou du Nou- veau-Monde, c'est un passage de Strabon parlant des Tar- belli. « Les Tarbelli, dit-il, sont en possession des mines d'or les plus estimées, car, sans fouiller bien avant dans la terre, on y trouve parfois des masses d'or qui sont assez grosses pour remplir la main, et n'ont besoin que d'un léger lavage ; le reste de la mine consiste en paillettes et en pépites qui n'ont pas besoin d'un long travail (2). » L'ancienne Ibérie (Espagne) était renommée pour son or, et Pline affirme qu'on y trouvait des pépites du poids de dix li- vres (3), Strabon dit une demi-livre (4). Hé bien, les Gaulois se vantaient d'avoir de plus riches mines d'or que les Ibères, et citaient les Cévennes et les Pyrénées comme dépassant en richesses les produits de l'Ibérie (5). Si à ces preuves on ajoute les quinze cent mille livres d'or enlevées de Toulouse par Csepion (6), si on se rappelle l'accusation de Suétone contre César, lui reprochant d'avoir ruiné des villes non pour les besoins de la guerre, mais pour s'emparer de l'or (1) Landrin, Traité de l'or, p. 98. (2) Strabon, lib. IV, p. 190. (3) Pline, lib. XXXIII, cap. iv. (4) Strabon, lib. III, p . 146. (5) Asserunl quidem Gnlli sua metalla essé prœstantiora in Ceveneno monte, et sub ipsam Pyrenen, Strab., lib. III, p. 146. (6) Justin, lib. XXXII, cap. m.