page suivante »
SAINT AVITE. 421 çois de Solleyzel, sieur du Clapier, échevin de Lyon, homme très-versé dans les belles-lettres , et, par cette entremise, ce volume, qui était alors la propriété de Pierre de Marnais, con- seiller au parlement de Grenoble, lui fut adressé à Paris. Il reconnut, dit-il dans la préface de son livre, que ce manus- crit était bien celui qu'avait vu le P. Chifflet, puisqu'il portait sur la garde une mention constatant qu'il avait appartenu au - monastère de Bonnevaull. (Is ipse liber nimirum quem Chif- flelus viderai, nam in eo scriptum est libruin fuisse ex biblio- thecà monaslerii Bonevallensis). Baluze ajoute qu'en comparant ce manuscrit a la version des lettres de saint Avite, donnée par Sirmond, il avait re- marqué combien elle était défectueuse, et pris des notes pour en faire une édition meilleure ; ses autres travaux ne lui ont sans doute pas laissé le temps de remplir cet engagement. Entraîné par le goût de l'étude et l'unique désir d'appor- ter, selon mes forces, un faible tribut à la culture de l'histoire et des belles lettres, et d'éviter aux autres de pénibles re- cherches et de laborieux rapprochements de textes, j'ai suivi le plan tracé par le savant bibliothécaire du grand Colbert; quelle douce récompense ce serait à mes peines si cette illustre Académie daignait approuver mon entreprise! J'ai joint au texte corrigé une traduction en français et quelques notes. Je prends la liberté, Messieurs, de mettre sous vos yeux, comme un spécimen de mon travail, la traduction de la lettre adressée, par Tévêquede Vienne, au Roi Clovis, a l'occasion de son baptême. « EP. XLI. Amtns^ évêque de tienne, au Roi Clovis. « Nous avons vu les sectateurs des différents schismes, d'autant plus partagés de sentiments et divisés entre eux qu'ils sont en plus grand nombre, et tous vides de vérité,