page suivante »
* 394 TRAVAUX DE L'ACADÉMIE. M. Martin-Daussigny entretient la Compagnie de la découverte faite récemment à Genay, département de l'Ain, par M. Guigue, ancien élève de l'École des Chartes, d'une inscription grecque et latine, dédiée à Thœmius Julianus, fils de Saad. d'origine sy- rienne, du bourg d'Achelanide, décurion de la colonie septi- mienne Canopha, négociant de Lyon et de la province d'Aqui- taine. M. Martin-Daussigny annonce que la ville vient de faire l'ac- quisition de ce monument pour le musée épigraphique. CF. Séance du 17 mars. 1863. Présidence de M. Paul SAUZET. M. Blanc Saint-Bonnet lit le premier chapitre d'un travail qu'il intitule : « L'Infini et l'Infinitésimal. » Ce chapitre tend à démontrer que les mathématiques n'arrivent point à la notion de l'infini. M. le Président, au nom de l'Académie, remercie l'orateur de la communication qu'il vient de faire, et qui, parla hauteur du sujet et la gravité des pensées, a mérité toute l'attention de la Compagnie. M. le Président n'a pas la prétention de résumer en peu de mots une œuvre philosophique de cette importance. Toutefois, il tient à constater que l'idée dominante de l'auteur a été de dis- tinguer l'infini de l'indéfini, et de démontrer que le premier ne peut se percevoir que par l'intuition métaphysique, et que les sciences mathématiques ne peuvent directement conduire qu'au second. L'infini, c'est-à -dire l'être nécessaire, ne peut se révéler à nous que d'une manière nécessaire comme lui, c'est-à -dire par le lien intime de l'à me et par la raison réfléchissant la divine lumière. Cette idée de l'infini ne peut donc dépendre de calculs contingents,les mathématiques peuvent sans doute par leurs for- mules et leur progression arriver à une sorte d'infini négatif qui