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                    CLAUDE DE SAINT-GEORGES.                      381

1ère, le zèle le plus ardent avec la bonté la plus compatis-
sante. Telles sont les vertus réunies qui font la matière de
celte Oraison funèbre et la partagent naturellement.
   Le P. de Colonia avait déjà dit, en 1704, dans sa Disserta-
tion sur un monument antique, découvert à Lyon : « J'ai eu
l'honneur de consulter Mgr l'archevêque de Lyon , qui est,
comme l'on sait, profondément savant dans les antiquités sa-
crées et dans les profanes, et j'ai enfin fait, là-dessus, un sys-
tème simple et naturel, qui aplanit entièrement toutes les
difficultés qui m'avaient d'abord arrêté. » L'estimable Jésuite
avait, comme je l'ai dit plus haut, loué, e"n assez bons vers,
M. de Saint-Georges; quinze ans après sa mort il le louait
encore dans son Histoire littéraire. « Ce prélat, dit-il, a fait
« revivre dans sa personne les Irénée, les Eucher et les
« Rêmy; on peut dire qu'il a creusé, comme le premier dans
« les genres de la littérature (t. 2, p. 817). »
   Je ne puis me dispenser de consigner ici cet autre témoi-
gnage du P. Ménestrier, qui, après avoir décrit l'horloge de
Saint-Jean (1), ajoute :
   « Cette machine étoit devenue inutile, et n'éloit plus qu'un
corps sans âme et sans mouvement par la négligence de ceux
qui enavoient abandonné le soin, quand Mgr. notre archevê-
que, Messire Claude de Saint-Georges, alors comte et chantre
de l'Eglise de Lyon, entreprit de la rétablir. Aussi n'est-il pas
moins habile en ces sortes de mécaniques, qu'en toutes aulres
parties des mathématiques, et en toutes les sciences ecclésias-
tiques, de l'Ecriture, des Canons et de la Théologie. Le roy
Tliéodoric n'écrivit rien aulrefois à l'illustre Boèce, sur ses rares
talents, qui ne convienne aussi justement à ce grand prélat
qui employa pour remettre cette machine, sous sa conduite,


  (1) Voyez ce que j'ai dit de cette horloge dans mes Documents, année
t673.