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380 CLAUDE DE SAINT-GEORGES. neur, en soutane, rochet, camail et bonnet carré. Le lit fut entouré, jour et nuit, par les prêtres de l'église cathédrale, et éclairé de flambeaux jusqu'au 13 juin (1), jour auquel on fit la procession de son enterrement. Le matin, sur les 8 heures, tout le clergé, précédé des religieux mendiants, sortit parla porte de la Cour de Lyon, et le corps de Mgr fut porté sur les épaules, dans une bierre ouverte, revêtu de ses habits pon- tificaux, mitre et crosse, suivi de quantité de mandeurs qui al- laient à la tête du deuil. Le convoi passa sur le pont de bois de la Saône, suivit le quai et la rue Mercière, revint par le pont de Pierre dans la rue Saint-Jean pour entrer par la grande porte dans la cathédrale, où la dépouille mortelle du prélat fut inhumée dans le chœur près de l'entrée du SanctaSanctorum. Le 27 juillet, on fit un service solennel pour le repos de son âme (2). » Ce même jour, le P. de Colonia prononça l'oraison funèbre de l'illustre défunt (3), et sut habilement mettre en pratique les règles qu'il avait données en professant la rhéto- rique. Son sujet était grand, mais aisé ; « il est facile, disent les journalistes de Trévoux (*), de louer ce qui est véritable- ment louable , un prélat que tout le monde avoue avoir réuni dans sa personne, la piété la plus simple avec l'érudion la plus sublime, l'innocence la plus pure avec la pénitence la plus aus- de {'Histoire des Annonciades célestes de Lyon, par Marie Hieronyme La Chausse, Lyon, 1699, in-4°, ces quatre vers : Qui peut tout à la fois, comme ce grand prélat, Joindre au rare talent d'une doctrine exquise La discipline de l'Eglise, Est bien digne d'être primat. (1) Le 11, le Consulat était venu lui jeter de l'eau bénite, et avait arrêté qu'il assisterait par députés à ses funérailles. (2) Voyez, Les archevêques de Lyon, par M. Morel de Voleinc, p. 551. (3) Lyon, André Laurens, 1714, in-4°. (4) Avril, 1715, p. 688 et suiv. Voyez aussi p. 738.