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BIBLIOGRAPHIE. 321 siècles suivants, les divisions territoriales ne cessent de subir une foule de transformations, et c'est là surtout qu'il a fallu de la science et de la sagacité pour éviter la confusion et suivre jusqu'au siècle dernier les variations incessantes des diverses possessions seigneuriales qui couvraient le territoire. Tel est surtout le Beaujolais. Après avoir été, au XIV e siè- cle,robjet d'un premier démembrement,ce grand fief éprouve, pendant près de trois siècles, les vicissitudes et les transfor- mations les plus diverses. Réuni aux domaines de la maison de Bourbon, au XVe siècle, confisqué sur le connétable, au siècle suivant, nous le voyons se démembrer de nouveau au profit de la couronne, pour se reformer encore et finir par perdre irrévocablement son unité au commencement du XVII e siècle. Partout ailleurs apparaissent une foule de seigneuries nou- velles. Le XVI e siècle surtout est l'époque de la création de nombreux fiefs titrés. Les familles chevaleresques, décimées à la bataille de Brignais et dans nos fatales guerres contre les Anglais, ont. disparu en grand nombre, et leurs fiefs sont acquis à beaux deniers comptants par des financiers ou des marchands enrichis auxquels l'échevinage ou la faveur royale ont conféré la noblesse. Tels sero'nt, pour la plupart, les re- présentants de l'ordre nobiliaire que la Révolution de 1789 trouvera en possession des fiefs du Lyonnais et du Beau- jolais Voilà le tableau intéressant que M Debombourg fait passer sous nos yeux, pendant une période de dix siècles. C'est ainsi que nous arrivons aux trente dernières années qui précèdent la Révolution. A ce moment, le morcellement du territoire est si grand, les docurnents si nombreux, que pour éviter la confusion, l'auteur a été forcé de subdiviser son travail. Une carte est destinée aux baronnies, comlés et vicomtes, une autre aux marquisats, aux possessions du duc d'Orléans et