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                         BIBLIOGRAPHIE.                     243

 de l'Instruction publique est revenu sur cette déplorable
 mesure et a rétabli le baccalauréat es-lettres, comme condition
obligée des épreuves médicales.
    Ces réflexions me sont inspirées par le charmant petit
volume que vient de publier M. le docteur Richard, de Nancy,
sous le litre de : Commentaires physiologiques sur la personne
d'Horace. Celle œuvre, de bonne et solide littérature, qui con-
sole du dévergondage des livres à succès de la grande fabrique
parisienne, indique le savant etPhommedegoût. On comprend
que l'auteur a dû accomplir son travail avec l'amour el la
persévérance que l'on apporte ordinairement aux occupations
où toutes les facultés de l'âme sont en jeu. Il a si bien adoplé
les idées sus-énoncêes que son volume, dédié aux étudiants,
débute par des considérations sur l'importance des éludes
littéraires. Après cela , il expose l'objet de son travail que je
résume, en lui empruntant les paroles suivantes : « Que l'on
« prenne un des hommes de Plutarque, que l'on réunisse ce
« que les écrivains nous ont transmis sur sa personne et son
« habitude extérieure , nous le connaîtrons comme si nos
« pères l'avaient vu et comme si une tradition récente nous
« eût livré son histoire. En mettant son éducation el les
« événements de son temps en regard de sa conduite, on
« obtiendra le secret de ses actions         Ce commentaire
« physiologique ne me paraît applicable à nul écrivain du
« temps passé, mieux qu'à Horace. »
   Quintus Horatius Flaccus, tels étaient les noms du poète,
et « la source de son talent provenait positivement des con-
« ditions physiques, qui l'avaient fait nommer Flaccus. Les
« sciences médicales nous apprennent que les enfants qui
« naissent avec la mollesse du tempérament lymphatique,
« sont doués d'un génie précoce. Les os crâniens se prêtent
« au développement facile du cerveau ; l'intelligence grandit
« de bonne heure, el la mémoire conserve, après de longues