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244 BIBLIOGRAPHIE. « années, les vives impressions du premier âge et le souvenir « des lieux où l'enfance s'est écoulée. » Ces citations expliqueront le but que s'est proposé l'auteur. Il nous montre Horace, dans son enfance et sa jeunesse, faisant ses études. Nous le voyons ensuite prenant parti pour Brutus et combattant à Philippes. Après la victoire d'Octave, il revient à Rome et quitte peu à peu les rangs de l'opposition. Enfin, séduit par Mécène et Auguste, il est rallié au gouver- nement du tout-puissant empereur; mais il n'arrive pas d'un seul bond à cette nouvelle phase de sa vie. Le républicain ne devient pascourlisan tout à coup, comme certains politiques, qui sont avant tout hommes d'affaires , et ne laissent pas échapper l'occasion sans souci de leurs opinions antérieures. Horace aimait principalement le calme de la vie; son ambi- tion ne convoitait pas les honneurs ; mais la tranquillité, que le pouvoir absolu faisait succéder à l'agitation de la guerre civile, l'attirait vers le nouvel ordre de choses. On comprend parfaitement ce quart de conversion qui s'acheva ensuite entièrement. Après la bataille d'Aclium, « il vit le triomphe « de son opinion nouvelle; car, à dater de ce moment, il « dévoua sa muse à la personne et au gouvernement de « l'empereur. Rome et l'Italie accueillirent-ils de même cet « événement? il n'y avait pas de Bourse à Rome, par consé- « quent de cote qui puisse nous dire l'influence de cette « victoire sur les intérêts. Nous savons pourtant, par Dion, « que l'argent, qui était à 12 °/0 avant la bataille d'Actium, « tomba immédiatement à 6. Les usuriers , les agioteurs, « les banquiers de la place de Janus (1), auraient pu sur ce « sujet en dire davantage. » (1) Je me permettrai une légère observation sur cette expression , place de Janus : les fœneratores se rassemblaient autour du puteal Libonis. Il existait près de là un arc de Janus, et c'est sous sa voûle, à laquelle don- naient accès quatre ouvertures, que les spéculateurs cherchaient un abri contre la pluie^ou le soleil.