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COMMENTAIRE PHYSIOLOGIQUE SUR LA PERSONNE D'HORACE,

              par le docteur   RICHARD, DE NANCY.


    Le bon médecin doit être non seulement un savant mais
 encore un artiste. Le langage usuel s'est chargé d'appuyer
 cette assertion qui pourrait, au premier moment, sembler un
 paradoxe ; cependant l'on parle trop souvent de l'art de la
 médecine pour que cette loculion soit chose vaine. En effet,
 l'art consiste dans la distinction de l'intelligence, et personne
 n'a plus besoin de cette distinction que le médecin. Dans
l'appréciation des faits, et surtout de ceux qui tiennent aux
rapports entre le moral et le physique, il existe des nuances
que la science seule ne sail que difficilement percevoir. C'est
alors le tact du praticien, l'art qui se chargera d'observer ces
nuances fugitives.
    Quel est donc l'agent capable de douer le médecin de cette
finesse, qui lui permet de porter ses investigations dans les
replis cachés de son malade physique et moral? C'est une
certaine élévation de l'esprit qui" ne se développera qu'au
moyen des études littéraires. Cette vérité a été si bien
sentie , qu'après la suppression du baccalauréat ès-lettres,
dans les épreuves imposées à l'aspirant au doctorat, il y eut
comme une réprobation générale. On se souvient de l'excel-
lent discours prononcé à cette occasion par le regrettable
docteur Bonnet qui fit observer, avec tant d'à propos, qu'Es-
culape était le fils d'Apollon. Au reste, aujourd'hui le ministre