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AUTEL D'AUGUSTE A LYOW. 177 leur matière et leur extrême richesse d'ornementation, ne laisse pas supposer qu'on ait été les chercher au loin pour les employer à un travail aussi vulgaire. Tout concourt donc à nous faire croire qu'ils ont été utilisés surplace. Nous sommes d'au- tant plus autorisé à persister dans cette opinion, que peu après cette découverte, on a trouvé tout à côté, mais un peu au dessous, un massif d'une maçonnerie d'une grande épaisseur, ruiné en arrière et par les deux extrémités, ce qui nous a empêché d'en prendre les mesures exactes ; la partie conservée était encore de quatre mètres cinquante centimètres. Contrairement à toutes les murailles voisines se rattachant a l'amphithéâtre, cette maçonnerie formait une ligne absolument droite et parementée comme pour recevoir un revêtement. Ce massif qui semble avoir fait partie de la base sur laquelle devait s'élever l'autel lui-même, est une découverte très-importante, parce qu'elle peut concourir à fixer définitivement la place où s'élevait, dans notre ville, le plus célèbre monument des trois provinces gauloises. Quant aux découvertes faites aux alentours et à très- peu de distance, nous pouvons, en les énumérant, démontrer qu'aucune partie de la presqu'île de Lugdunum ou îles du confluent n'en a produit un aussi grand nombre. Artaud qui, pendant quarante ans, a noté avec soin tous les monu- ments retrouvés de son temps, cite a plusieurs reprises l'extrême richesse des découvertes archéologiques faites depuis le commencement de ce siècle dans les terrains qui avoisinent l'emplacement de l'amphithéâtre, et les a con- signés dans son remarquable travail connu sous le nom de Lyon souterrain. Parmi les principales, nous citerons le siège de marbre trouvé au milieu de murailles en ruines, vis-a-vis le couvent des Dames de la Déserte (1), les riches pavés de mosaïques (1) Ce siège de marbre, ainsi que le maguifïque dessus de balustrade 12