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178 AUTEL I ) ' A U G U S T E A LYON. découverts tout autour de la place Sathonay , celles de la maison Raymond qui étaient au nombre de trois super- posées, les thermes, les bustes en marbre que possède notre musée, les bronzes magnifiques de la rue de l'Ai- nonciade, la jambe de cheval et l'aviron ayant appartenu tous deux à des statues colossales en bronze doré, les découvertes de la rue des Bouchers, les colonnades de la place de la Miséricorde, les restes de statues gigantesques en bronze, trouvés sur les bords de la Saône au-dessus du quai St-Vincent, et enfin, de la magnifique TABLE DE CLAUDE. Joignons a ces découvertes celles que nous avons faites nous-même de la voie romaine avec embranchement sur la place Sathonay, de l'édicule contenant la représentation des déesses mères, à l'entrée de la nouvelle rue du Jardin-des- Plantes, de l'hémicycle, de l'autel dédié par Génialis aux divi- nités augustales et des ruines de l'amphithéâtre. Enfin, des précieux restes de l'autel d'Auguste à côté d'un massif de maçonnerie de plusieurs mètres de longueur et qui proba- blement en était la base. Rappelons aussi la découverte dans tout le quartier des Terreaux, des tombes de prêtres augustaux. Ces pierres, sans être sur leur lit de pose, paraissent cependant, par leur volume, avoir été employées non loin du lieu où elles étaient amoncelées parmi les ruines, attendu qu'on n'en a trouvé nulle part. Le nombre de ces blocs antiques était si grand sur le bord de la Saône vers Saint-Vincent, que le 6 juillet 1452, le Consulat de Lyon permit aux moines Augustins, et sur leur demande, de retirer les grandes pierres de choin qui à doubles moulures et taillé à feuilles de laurier, que nous avons trouvé au même endroit, n'appartiendraient-ils pas tous deux à la loge réservée aux juges des combats littéraires institués par Caligula à l'autel d'Auguste? Le laurier de celle balustrade est emblématique : c'est la récompense donnée aux Lettres et aux Arts.