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148                     LYON AVANT 8 9 .

 élections et passait dans une salle voisine où était dressé le
 repas que la ville offrait à ses invités, suivant un vieil usage
que le mauvais élat des finances communales obligea de sup-
primer dans le courant du XVIIe siècle.
    Les nouveaux magistrats n'entraient réellement en fonc-
tions que le lendemain de la fête des rois; ce jour-là, que la
commune appetait le premier jour du consulat, l'ancien pré-
vôt des marchands et les ancienséchevins amenaient dans leurs
carrosses leurs successeurs à l'Hôtel-de—Ville , recevaient
d'eux le serment de bien et loyalement servir Dieu, le roi et
la ville, déposaient sur la table du consulat les clefs de Lyon
et se reliraient, les laissant délibérer seuls et nommer dans
cette première séance les officiers municipaux qui devaient,
pendant leur consulat, constituer le corps administratif et ju-
diciaire dépendant de la commune, c'est-à-dire les juges
conservateurs, les juges de police, les directeurs de l'Abon-
dance, les commissaires de la Santé publique et autres em-
ployés municipaux.
   On voit par ce qui précède, que le gouvernement accor-
dait aux magistrats populaires le droit de faire les listes élec-
torales, de convoquer les électeurs et de diriger toutes les
opérations en dehors de la surveillance administrative, et
sans autre rapport légal avec les employés royaux que des
relations de convenance et de politesse. L'abus que certains
gouverneurs, comme M. delà Guiche,firent de leur autorité,
n'infirma jamais ce droit de la commune.
   Tels étaient, au XVIIe siècle, le cérémonial et les détails
de l'élection et de l'installation des magistrats consulaires.
Depuis cette époque , les anciens usages avaient subi quel-
ques modifications, qu'un arrêt du conseil du roi (du 31 août
1764), avait consacrées et précisées ainsi qu'il suit : la com-
position du corps de ville restait la même ; un prévôt des
marchands nommé pour deux ans, quatre échevins nommés