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438                      LYON AVANT 8 9 .

du trésor. La ville ne pouvait donc trouver un bénéfice dans
la perception des droits d'entrée qu'en les élevant aux dépens
des contribuables, c'est-à-dire de tous ses habitants. Cepen-
dant cet impôt, malgré toutes les restrictions, était la prin-
cipale source de revenus de la commune.
    Les dépenses se divisaient en deux grandes catégories. La
première comprenait le traitement des employés de la ville,
les subventions aux écoles et aux établissements de bienfai-
sance, les frais de construction, d'entretien, d'éclairage, la
solde et l'équipement de la compagnie des arquebusiers, en
un mot, toutes les Å“uvres municipales. La seconde se com-
posait des versements effectués au trésor royal, à divers litres
et sous diflérents noms. Outre les fermes des octrois, gabelles
et autres droits domaniaux ou royaux , on distinguait le don
gratuit, l'emprunt, le subside, le rachat des privilèges et celui
des nouveaux offices.
    Le don gratuit était une somme d'argent que la commune
offrait au roi, lors de soi) avènement, de son passage à Lyon,
de son mariage ou dans quelque autre circonstance solennelle.
Le chiffre en varia depuis mille écus, don anciennement offert
et accepté , jusqu'à plusieurs centaines de mille livres sous les
derniers rois. — On appelait subside le secours que la com-
mune fournissait au roi, souvent à titre d'emprunt, pour une
entreprise d'un but avoué et reconnu, habituellement pour
une guerre. Voici comment se passaient les choses. Le roi,
ayant besoin d'argent, exposait le motif et précisait le chiffre
de sa demande; les bourgeois représentaient leurs privilèges,
leurs propres nécessités, les sommes déjà données par eux à la
Couronne, et tachaient d'obtenir une réduction. Quelquefois
ils réussissaient ; d'autres fois, le roi maintenait ses exigences;
l'histoire abonde en exemples de cette nature. LouisXI ayant
demandé au consulat lyonnais vingt mille livres pour réparer
des forteresses en Picardie, le consulat n'en voulut accorder