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NOTICE SUR J.-B. DUMAS. 93
ministrent. En 1820, Dumas revêtit la toge au Tribunal de
commerce de Lyon. Sur cette toge brillait la décoration de
la légion d'honneur que, plusieurs années auparavant, ses
services administratifs lui avaient fait obtenir.
Où donc est la place des lettres dans cette vie que je
raconte? comment y voir paraître enfin l'Académicien ? L'ad-
ministrateur, le magistrat, le commerçant ne vont-ils pas
porter au savant, au littérateur un dommage inévitable?
Sénèque a dit avec raison que les lettres savent toujours
trouver accès, malgré l'encombrement des affaires : « Men~
« tiunlur qui sibi obstare ad studia liberalia turbam nego-
« liorumviderivohmt(E\). 52, ad Lucilium.) » Académicien
presque dès l'âge de la majorité, Dumas s'était adonné a la
littérature, avec l'entraînement des vocations sincères et
rapides qui se dégagent du fond si riche d'enthousiasmes
et de spontanéité de la jeunesse. A vingt-cinq ans, en 1802,
il était dans la Compagnie secrétaire-adjoint de la classe des
lettres. Une élection faite à l'unanimité lui déférait en 1825
les fonctions de secrétaire perpétuel. A cet office si impor-
tant dans les Académies, de flatteuses distinctions venaient
du dehors s'ajouter. Notre confrère apprenait, par une lettre
de Berzélius, sa nomination a l'Académie royale de Stockholm.
Il était membre de l'Académie de Marseille, de la Société de
littérature de Bruxelles, de la Société médico-botanique de
Londres. Paré de ces divers titres académiques, il se dé-
vouait dans le sein de la Compagnie a sa tâche.Et ne croyez
pas que cette tâche fût seulement celle d'un secrétaire per-
pétuel vaquant a une foule de soins d'ordre et d'intérieur
qui regardent l'intérêt du corps • celle-là même il l'avait
agrandie, en-tenant pour un devoir ou une suite naturelle de
ses fonctions de faire ce que j'essaie 'a présent pour lui,
d'offrir a la Compagnie des notices étendues rendant compte
de la vie et des ouvrages de ceux de ses membres qu'elle