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94                 NOTICE SUR J . - B . DUMAS.

encore que nouveau, qui rendait à la France l'ordre, la reli-
gion, la gloire, la bonne administration et la sagesse des lois
civiles. Aisément'distingué pour son mérite, il entra jeune
encore dans l'administration. Il n'avait pas vingt-huit ans
qu'en 1805 il était nommé secrétaire-général de la préfec-
ture du Rhône.
   Plus tard, au moment des revers de la fortune impériale,
mais lorsqu'elle jette encore l'éblouissant éclair de la période
dite des Cent Jours, le pays a besoin de choisir attentivement
les hommes pour les divers corps électifs qui vout recevoir
de la crise même et de l'établissement d'institutions libérales
plus d'importance. Les faveurs de l'élection vinrent cher-
cher Dumas et le portèrent en mai 1815 au Conseil d'arron-
dissement.
   En 1830, il se trouva toujours des premiers au nombre
de ceux vers lesquels avait à se tourner la confiance de leurs
concitoyens. Ce fut sur lui qu'on eut encore les yeux pour
envoyer dans les corps électifs le représentant des opinions
et des intérêts qui, dans les temps de renouvellement du
pouvoir politique, sont inquiets de leurs garanties. Dès
septembre 1830, il est réélu au Conseil d'arrondissement
et l'élection lui ouvre aussi les portes du Conseil munici-
pal de Lyon.
   L'administration publique, ce ne fut pourtant point la le
fond de l'existence de Dumas. Il fit plus tard du commerce
sa carrière professionnelle. Il exploita pendant quelque temps
une manufacture que son beau-père lui avait transmise. No-
table commerçant, doué au plus haut degré des connais-
sances et des qualités morales que veut la magistrature
consulaire, on se fût étonné que le choix de ses pairs eût
négligé de l'amener sur ces sièges si honorables, si utiles, où
le négociant, au prix de son temps généreusement sacrifié,
rend une justice qui n'est coûteuse que pour ceux qui l'ad-