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CHRONIQUE LOCALE. En commençant la vingt-neuvième année de son existence, la Bévue du Lyonnais est heureuse de remercier ses collaborateurs, ses abonnés, tous ses amis, du concours précieux et puissant qu'ils ont bien voulu lui accorder pendant une si longue carrière. Presque tous les hommes qui s'intéressent à l'histoire de la cité sont groupés autour d'elle ; à part Lyon, toutes les villes qui nous environnent sont abonnées pour leurs bibliothèques publi- ques; ces adhésions nous rendent fier, car elles prouvent que notre publi- cation n'est pas sans utilité pour le pays. Que nos abonnés veuillent bien accepter comme marque de notre gra- titude la belle gravure du Tombeau de Jacquard à Oullins, due à l'habile burin de M. Séon et gravée pour la Revue d'après les dessins de notre collaborateur et ami M. Clair Tisseur. Nous regrettons de ne pouvoir faire plus souvent de pareils cadeaux. — Notre dernière livraison annonçait la découverte du beau portrait de Boileau par Santerre et nous espérions que la manière passablement obscure dont nous annoncions cette trouvaille engagerait nos artistes à demander de vive voix des explications que nous n'avions pas pu donner publique- ment. Il n'en a rien été. Nul ne s'est inquiété de cette belle loile, nul ne s'est informe. Seul le Progrès a relevé en plaisantant notre annonce. Nous le remercions de nous avoir ainsi prêté sa publicité, et nous lui dirons à lui, que cette toile remarquable se trouve rue de la Conciergerie, 2, à Vaise ; s'il se rend dans ce quartier éloigné, il ne regrettera pas son voyage. — La Société des Amis-des-Arts n'ouvrira son exposition que le 17 cou- rant; on signale déjà quelques bonnes toiles de nos maîtres le plus en renom. — La Société littéraire a nommé, pour composer son bureau : Messieurs Hignard, président; Socquet, vice-président ; Guyet, secrétaire; Pallias, secrétaire-adjoint ; Rousset, trésorier. La Commission de publication se compose de MM. Saint-Olive, Chastel, M'fîoc, Péricaud aîné et Delorme. — L'Académie de Lyon a tenu, le 23 décembre, une de ces séances publiques qui ont toujours le privilège d'attirer une société intelligente et choisie. L'ordre du jour annonçait un Rapport de M. Darestc de la Cha- vanne, sur le sujet proposé en prix par l'Académie: Histoire des associations ouvrières, à Lyon, depuis le moyen âge jusqu'à nos jours, et une Notice sur la vie et les œuvres de M. Dumas, par M. le Premier Président Gilardin. Le prix du concours a été décerné, au milieu des applaudissements, à M. Paul Rougier, avocat. Nous offrons aujourd'hui à nos lecteurs le travail de M. Dareste , notre prochaine livraison contiendra l'élégante étude de M. Gilardin. — M. Jourdan, professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences a été nommé Doyen de cette Faculté, en remplacement de M. Tabareau, admis a faire valoir ses droits à la retraite. — Un travailleur infatigable , longtemps collaborateur de la Revue, M. Auguste Bernard, vient d'être nommé inspecteur général de la librairie et de l'imprimerie. — Nous sommes en pleine saison de concerts ; un terminé, un autre commence et la salle Pontet, comme le grand salon de l'Hôtel de Provence, ne désemplit pas. Au théâtre, émotion profonde ; après les Ganaches beau- coup plus inoffensives qu'on ne le disait, nous avons eu Les Ivresses, pièce à caractère, mais anodine, qui a dû bien vile céder la place à la comédie aristophanesque et sociale Le Fils de Giboyer. Pour ceux qui préfèrent l'art à la politique, Renard et Mme Cabel sont revenus, l'opéra retrouve ses plus beaux jours, le public ses meilleures soirées et l'administration ses plus larges succès. A. V. Aimé VusGTMtUER, Directeur-Gérant.