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TRAVAUX DE L'ACADÉMIE. 79
dunum est l'œuvre de plusieurs siècles. Dévasté par les chré-
tiens et les barbares, sous les règnes de Constantin et de Julien
l'Apostaf, le monument romain restaencore partiellement debout
pendant quelques siècles, mais le moyen âge n'en respecta pas
même les pierres ; les derniers matériaux furent arrachés, dis-
persés et utilisés pour la construction de monuments nouveaux.
C'est donc lentement que se sont opérées la destruction et la
dévastation de cet amphithéâtre de Lugdunum, témoin, pendant
les jours de l'empire, des luttes sanglantes et des sacrifices hé-
roïques des premiers martyrs de la Gaule.
M. Fournet présente, au nom de l'auteur, M. Quiquerez, une
brochure sur les monuments de l'ancien évêché de Bâle.
M. Faivre fait hommage d'un volume qu'il vient de publier
sur les œuvres scientifiques de Gœthe.
Séance du 18 novembre 1862.
Présidence de M. BARRIER.
M. Devay fait hommage à l'Académie d'un nouvel opuscule
sur les dangers des mariages consanguins ; l'auteur conclut :
1° que la consanguinité peut être rangée désormais dans le
cadre de l'étiologie morbide en ce qui concerne l'espèce hu-
maine ; 2° que chez les animaux, malgré les assertions contraires,
les dangers ou les inconvénients de la consanguinité sont éga-
lement manifestes ; en Angleterre, patrie de l'élève du bétail, on
semble actuellement renoncer à cette pratique ; 3° qu'en l'état,
il est du devoir du médecin de combattre les alliances consan-
guines, et qu'en agissant ainsi, il contribue à la santé et à la sé-
curité des familles.
M. Tisserant proteste, au nom des vétérinaires, contre une
des assertions émises par M. Devay.
Les vétérinaires n'ignorent pas que les alliances consanguines
offrent dans l'espèce humaine des dangers de plus d'une sorte ,
mais ils ne croient pas qu'il soit possible de transporter dans la