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78                  TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.

de poussière en contiendrait dix individus, ce qui donne-
rait le nombre énorme de quatre cent soixante-six mille eu-
notiles pour un pouce cube. Qu'on se représente maintenant
ce qu'il a pu exister de formes vivantes dans l'ensemble de la
masse de la poussière rouge tombée, masse qu'on ne peut pas
évaluera moins de sept mille deux cents quintaux.
   A la suite de cette lecture, M. Fournet rappelle les observa-
tions qu'il a faites sur la chute de la poussière rouge, et dont il
a déjà, à plusieurs reprises, entretenu l'Académie.


                  Séance du 11 novembre 1862.

                   Présidence de M.   BARRIER


   M. Martin-Daussigny donne lecture d'un mémoire sur les
ruines d'un amphithéâtre découvert à Lyon , et qui parait
avoir servi dans quelques circonstances à des combats nautiques.
   L'archéologue Artaud, a, le premier, porté son attention vers ce
sujet, et en a fait une étude attentive. D'après les vestiges qu'il
a retrouvés et les mesures qu'il a prises, Artaud conclut que
l'ancien amphithéâtre de Lugdunum pouvait contenir plus de
vingt mille personnes. On sait que les arènes de Nîmes donnaient
place à plus de vingt-trois mille spectateurs. Artaud a indiqué
les dimensions de l'amphithéâtre, constaté, par d'anciennes in-
scriptions, que les députés des soixante nations des Gaules et
d'autres personnages importants y avaient des places réservées.
Artaud a retrouvé les traces des canaux au moyen desquels,
dans les jours de fêtes nautiques, les eaux pouvaient être intro-
duites dans le bassin naumachique, qui n'avait pas moins de
dix-huit à vingt pieds.
   M. Martin-Daussigny a continué les recherches qu'Artaud
avait commencées, et a su mettre à profit les Sravaux récemment
exécutés sur l'emplacement de l'ancien Jardin-des-Plantes. De
ses recherches continuées pendant plusieurs années, M. Martin-
 Daussigny conclut que la disparition de l'amphithéâtre de Lug-