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MACAULAY ET L'HISTOIRE CONTEMPORAINE Discours prononcé à la renlrée des Facultés, le mercredi 28 novembre; Par M. DARESTE DE LA CHAVANNE. I. En changeant heureusement le programme ordinaire de nos séances de rentrée, M. le recteur a voulu leur donner une so- lennité de plus. Il a pensé que l'Université de Lyon ne pouvait mieux inaugurer ses travaux annuels , qu'en remplaçant le compte-rendu de ses cours et de ses examens par la discussion de quelqu'une des grandes questions que soulève l'état actuel des lettres, des sciences ou des arts. En effet, Messieurs, dans des jours tels que celui-ci, où l'enceinte de nos Facultés est comme agrandie, en présence de l'élite d'une ville où la richesse publique n'a jamais fait une conquête, sans que les lettres, les sciences et les arts fussent appelés à en faire une à leur tour, c'est pour nous une obligation de sortir un instant du cadre, et je le dirai, de la réserve ordinaire de nos leçons. Nous avons be- soin d'élever nos regards et de les arrêter par moments sur notre époque, sur ses travaux et ses tendances, d'examiner ce qui se fait autour de nous et d'en dire notre pensée. C'est un devoir pour le haut enseignement de mettre ainsi à profit les occasions so- lennelles qui se présentent à lui d'exprimer son opinion sur les choses contemporaines qui sont de sa compétence, et de faire connaître le genre d'influence qu'il voudrait exercer, en mar- quant aux hommes de travail une direction, peut-être utile. Ce siècle a déjà parcouru plus de la moitié de sa course. Ou- vert sous les auspices les plus brillants, il s'était annoncé par une vive impulsion donnée, il y aura tantôt cinquante ans, à tous