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                  ÉhOGH DE VICTOR VIBEKT.                 443

 qui avait été pendant vingt-cinq ans le compagnon de ses
 travaux, le remplaça pour les soins a donner a l'achèvement
 de la gravure qui fut enfin terminée en 1859.
    Cependant, tant d'assiduité à des travaux aussi sérieux et
aussi consciencieux ne pouvait manquer d'altérer la santé de
Vibert. Diverses indispositions renouvelées assez fréquem-
ment donnèrent de l'inquiétude a ses amis. Lui-même ne se
dissimulait pas le danger. Un exercice assez violent lui avait -
été prescrit afin de dégager la tête où le sang paraissait vou-
loir affluer. Dès le commencement de 1860, les symptômes re-
doublèrent. Une congestion cérébrale parut imminente. Les
 soins les plus prompts et les plus empressés lui furent pro-
 digués par la famille de son ami Bonnefond qui lui-même ne
le quitta plus que pour venir au Palais-des-Arts remplir ses
fonctions de directeur et de professeur. M. le docteur Floret,
leur ami commun, fit des prodiges. Un moment on le crut
sauvé, mais cet espoir fut déçu. Le malade s'affaiblissait de
jour en jour. Bientôt enfin parurent des symptômes avant-
coureurs d'une fin prochaine et le malade voulut s'y prépa-
rer en recevant les secours de la religion. Au commencement
du danger, sa famille et ses amis de Paris étaient accourus.
Tous ceux qui le connaissaient étaient dans une anxiété,
inexprimable. Enfin, le 18 mars 1860, Vibert expira dans les
bras de son frère, de son neveu et de la famille Bonnefond
qui,-depuis deux mois, l'avait soigné avec une affection et
un dévouaient dont on trouverait bien peu d'exemples....
   La nouvelle de la mort de Vibert fut un événement dou-
loureux pour tous, car on vit peu d'hommes aussi générale-
ment aimés. Sa fin avait été toute chrétienne, il avait montré
dans cette longue et cruelle maladie une douceur et une ré-
signation si admirables que tous en avaient été-touchés. Le
20 mars, on vit accourir a ses iunérailles une foule considé-
rable qui venait rendre hommage au professeur, à l'artiste,