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 378                            BURGONDES.
 les uns et les autres chassés, en 287, par Maximien Hercule.
    Dans un autre panégyrique, également prononcé à Trêves,
vers l'an 292,ce môme rhéteur nous montre aussi, au milieu
du désordre de son langage emphatique, les Goths extermi-
nant les Burgondes orientaux, en même temps que les Bur-
gondes occidentaux sont en guerre avec les Alamans.
    « Depuis les plages où le soleil commence sa carrière,
« s'écrie Mamertin, jusqu'aux régions hyperborées, jusqu'aux
« sources du Danube , aux torrents rapides où l'Elbe coupe
« la Germanie, aux climals occidentaux, à Tingilane, à
« Calpé, aux vastes rivages de l'Océan, les peuples se préci-
« pilent dans leur propre sang. Maintenant ils portent la
« peine de tous les outrages qu'ils ont fait subir au nom ro-
« main.
   « La nation effrénée des Maures déchire ses propres en-
« trailles. Les Goths défont complètement les Burgondes
« (Burgundios). Les Alains (1) s'arment de nouveau pour
« les vaincus , tandis qu'une autre partie des Golhs , les
« Tervinges unis aux Thaifales combattent les Vandales et
« les Gépides                   Les Burgondes (Burgundiones)
« s'emparèrent du territoire des Alamans, où ils furent dé-
« faits à leur tour. Les Alamans qui avaient perdu leur ter-
« ritoire le reprennent. Furit in visum sua gens effrena
« Maurorum, Gothi BBRGUNDIOS penitus excindunt
« BURGUNDIONES Alamanorum agros occupavere, sed sua
« quoque clade quaesilos. Alamani terras amisere sed
« repctunt(2). »


  (1) Le texte porte Alamani ; mais Valois (Rer. franc, p. 50). Tillemont,
[Hist. des Emper.), et M. Roget de Belloguet (Questions bourg., p. 68),
disent avec raison qu'il faut lire Alaini, au lieu de Alamani. En effet, les
Mains, et non les Alamans, étaient voisins des Gollis.
   (2) Panegyrici veteres ; in-lâ ; Paris ; 1665, p. 63.