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360                          BURGONDES.

lurer que, ni Àmmien Marcellin, ni saint Jérôme n'eurent
connaissance de leur Å“uvre respective.
   Dans la continuation de la Chronique d'Eusèbe, saint
Jérôme, de même qu'Ammien, menlionnent la descente des
Burgondes vers le Rhin immédiatement après le massacre
des Saxons par les Romains. Voici ses propres termes :
  Saxones cœsi, ad Usonem (1), in regione Francorum.
  BURGUNDIONUM LXXX FERUE JIIÃXIA, QUOT NUNQUAM ANTEA,
AD R H E N U M   DESCENDERUNT.
  Clearchus prœfeclus urbis Constanlinopoli agnoscitur, a
quo necessaria et diu exspectata volis aqua civitati inducilur.

   « Les Saxons furent taillés en pièces à Uson, dans le pays
des Francs.
   « Environ 80,000 Burgondes, ce qui n'était jamais arrivé
auparavant, descendirent vers le Rhin.
   « Clearchus est reconnu préfet de Constantinople. Par
lui, l'eau nécessaire et depuis longtemps sollicitée par les
vœux, est amenée à la cité. »
   Saint Jérôme est d'accord avec le récit d'Ammien. Comme
celui-ci, il place la descente des Burgondes vers le Rhin
immédiatement après la défaite des Saxons par les Romains,
et ne dit rien qui puisse faire croire que l'événement qu'il
rapporte ne soit pas le même que celui dont parle Ammien,.
et d'où Ton puisse Inférer que les Burgondes se seraient
présentés deux fois vers le Rhin sous le règne de Valentinien,
ainsi que l'ont avancé plusieurs auteurs modernes. Seulement
saint Jérôme ajoute au récit d'Ammien Marcellin, première-
ment, que c'est à Uson (ou à Deusone, suivant quelques

  (1) Ad Usonem. PurgaVus loeus auctore chirographo Al.; in excttsis enim
de Usone reperies ; in septem Vaticanis Deusone ; et licet Al. ad Eusonem
habeat. (POKTACI NOM. S. EIÎSEBI HIERONYHI, éd. Mignc, 1846, p. 1170.)