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 354                            BURGONDES.

 une plus grande proximité des Burgondes, vers les limes
 romains (l). »
   XIV. Enfin, M. Roget de Belloguet fixe l'emplacement
de Pâtes et de la limite des Burgondes, vers le confluent de
la Saale Franconienne et du Mein , non loin de la forêt de
Spessart (2), où se trouvent encore des terrains salifères, les
mômes probablement que ceux pour lesquels les Alamans et
les Burgondes avaient de fréquentes querelles, vers la même
rivière probablement aussi, qu'au dire de Tacite (3), se
disputaient les Catles et les Hermondures trois siècles aupa-
ravant, au temps de Néron.
   A la différence de Cluvier qui détermine le territoire
des Burgondes chez les Cattes, dans la Hesse actuelle (4),
M. Roget de Belloguet croit que le nouvel établissement des
Burgondes se forma aux dépens, non des Cattes qui ne quit-
tèrent point leur demeure , mais bien des Hermondures qui
disparurent après Marc-Aurèle, dont le nom est déjà absent
dans Plolémée.
   En un mot, prenant le milieu entre d'Anville et Cluvier,
M. Roget de Belloguet étend les Burgondes à l'orient de la


   (1) Établissements des Germains dans les provinces de l'Empire romain
d'occident, p. 275.
   (2) La forêt de Spessart est située sur la rive droite du Mein ; c'est une
partie de l'antique forêt hercinienne, le Hartz.
  La contrée de Spessart, qui s'étend de l'embouchure de la Saale fran-
conienne à celle de la Rinz ou Kinsig, appartient presque en entier à la
Bavière.
   (3) Eadem setate, inter Hermonduros ChaKosque certatum.magno prselio,
dum flumen, gignendo sale fccuudum, cl conterminum, vi trahunt. (Ami,
XIII, 57).
   (4) Challi et fiassi nomen idem, in recentiore forma, leviori aspiratkme
pronunciunutr, prima syllaba, et il in ss immutatur, quodfYequentissimum.
( Curviiiuus Geograpltica ; Amsterdam, 1739, p. 191).