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  334               CHUONIQCE AUCHÉOLOGIQUE.

  obscurément vers les environs de Boën. Il est infiniment plus
  naturel de la faire obliquer a droite vers Saint-Germain-Laval
  et Pommiers, au milieu d'un pays d'un facile parcours, pour
  aller trouver Amions. Cette direction s'accorde avec le par-
  fait instinct que les anciens savaient mettre dans le choix du
  tracé de leurs grandes voies de communication.
      M. Debombourg fait part des recherches qu'il a faites sur
  les titres d'une chapelle existant près de Saint-Nizier et appe-
  lée la chapelle des pèlerins de Saint-Jacques. Elle fut fondée
  en 1222 par Gaspard de Chaponay et Clémence de Beauvoir,
  qui se réservèrent h eux et a leurs successeurs le droit de
  nommer à la prébende. La fondation fut approuvée par
  l'archevêque Raynaud, fils de Guy comte de Forez.
      Quelques actes de la seconde moitié du seizième siècle font
  connaître sur cette chapelle des particularités intéressantes.
      En 1565, trois membres de la confrérie des pèlerins de
  Saint-Jacques demandent au Chapitre de Saint-Nizier, l'au-
  torisation d'y faire dire et chanter la messe, comme ils le
  faisaient avant les troubles survenus à Lyon, à la charge de
  prendre un prêtre de l'église Saint-Nizier, auquel un pèlerin,
  gardien des clés, ouvrirait la porte de la chapelle.
      Dans l'intervalle de 1566 a 1568, la propriété de la cha-
   pelle est revendiquée par le chapitre de Saint-Nizier. Le
   procureur de ce Chapitre requiert que le pennon et le blason
   royal soient apposés a ladite chapelle, et prétend appuyer ses
   prétentions sur des lettres de sauvegarde. A cette réclama-
   tion, les pèlerins opposent une requête qu'ils présentent en
   1570 au sénéchal et au président au présidial de Lyon, pour
  justifier les prétentions contraires de la confrérie. La con-
• testation aboutit à une transaction signée en 1575 et dont
   les clauses sont :
      Que la chapelle appartiendra au Chapitre sans que les
   pèlerins y prétendent rien ;