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                    DE LA LITURGIE CATHOLIQUE.                          283

pape Vigile. « L'église, dit M. Fleury, doit être tournée de
sorte que le prêtre, étant à l'autel, regarde l'orient. » Ces
autorités sont tellement respectables, et il est si convenable
de se tourner pour le saint sacrifice du côté des régions où
fut le berceau du christianisme, que l'on ne conçoit pas
l'insouciance ou la légèreté qui font aujourd'hui négliger ce
précepte sans de graves motifs. Toutes les anciennes églises
sont orientées, en France, surtout depuis Charlemagne. Les
ordres religieux, les premiers, s'écartèrent de cet usage.
Souvent leurs églises faisaient partie d*un ensemble de
constructions qui ne permettaient pas de les tourner régu-
lièrement. Peut-être eurent-ils en cela une intention de
montrer qu'ils étaient en dehors des lois communes. Aujour-
d'hui on fait comme les couvents pour des motifs tout
mondains, de même que l'on conslruit des églises sur toutes
espèces de plans de fantaisie et avec toute sorte de matériaux,
sans s'inquiéter des anciennes prescriptions.

                                    IL

                              DES AUTELS.


   Dans les premiers siècles de l'Eglise, les autels étaient
d'une grande simplicité. Le diocèse de Lyon a eu la sagesse
de s'en écarter bien moins que les autres ; aujourd'hui même
malgré de fâcheuses tendances à exagérer la dimension des
autels et à les surcharger de sculptures et de flambeaux, leurs
dispositions principales n'est pas radicalement modifiée (1).

bues aux Apôtres, qu'on suppose avoir été rédigé par saint Clément. Bien
que cette haute antiquité et cette origine aient été contestées, on ne
s'accorde pas moins généralement à les faire remonter au IVe ou au
Ve siècle.
   (1) Voyez Thiers, Dissertation ecclésiastique sur les autels. Paris, 1688.
« Pour peu, dit cet auteur, qu'on aime l'antiquité sacrée et qu'on s'inté-