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2C4 LE PAGUS DE CONDATE. çante ait été perchée elle, ses vins et ses marchandises encombrantes de toutes sortes, sur les collines de Fourvière et de Saint-Just, ou entassée dans l'espace étroit qui s'étend depuis le pied de la colline de Fourvières jusqu'à la Saône!... et le Pagus de Condate qui aurait occupé la position la plus favorable pour commercer sur les deux rivières ne nous aurait laissé qu'une inscription consacrée a Diane et pas une seule concernant les marchands de vin, négociants et cor- porations faisant le commerce sur le Rhône et la Saône !... D'où vient donc cette inscription qui mentionne le Pagus de Condate? Il ne peut y avoir a cet égard que des conjec- tures ; j'en présenterai une qui ne me semble pas dénuée de toute vraisemblance ; on sait que de tout temps on a em- barqué à Seyssel, sur le haut Rhône, de nombreux maté- riaux de construction pour Lyon ; les monuments romains de Lyon ont probablement été construits en grande partie avec des matériaux arrachés aux flancs des Alpes et embar- qués sur le haut Rhône ; or, Seyssel est désigné sous le nom de Condate, dans les anciennes cartes des Gaules. Je serais donc porté a croire que la pierre sur laquelle est gravée l'inscription de Genlius Olillus, avait été amenée de Seyssel a Lyon, avec d'autres matériaux de construction. A moins que la découverte de nouvelles inscriptions ne vienne justifier l'opinion des trois savants archéologues qui admettent l'existence d'une ville , bourg ou canton , du nom de Condate , sur le territoire de Lyon , je crois qu'il faut la rejeter comme dénuée de preuves suffisantes. Mais , si je conteste que le Pagus de Condate ait fait partie du territoire lyonnais , js ne prétends pas nier l'existence d'une ville gauloise sur le territoire actuel de Lyon, avant l'invasion des Romains dans les Gaules. On a fait beaucoup d'objections à cette proposition ; on a voulu lui opposer surtout :