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184                  MATTHIEU B01NAF0US.

fondé par lui, pour introduire dans les Etats Sardes la pro-
duction du sucre indigène ; et la Société centrale d'agricul-
ture de Paris enregistra celui De la greffe du mûrier blanc
sur le mûrier des'Philippines du même auteur.
   Dans cet écrit, Matthieu Bonafous pense que pour avancer
de plusieurs années la croissance du mûrier commun, au
lieu de le multiplier par la voie trop lente des semis et des
boutures a laquelle il se prête difficilement, il convient de le
greffer d'abord sur les boutures du mûrier des Philippines
d'une année, récépées à un ou deux pouces au dessus du sol,
ensuite sur les tiges retranchées de ces mêmes boutures et
coupées par morceaux de 7 a 8 pouces qu'on plante immé-
diatement après les avoir greffées.
   Par ce moyen on obtient, dit-il, dans une année, des tiges
de 5 a 6 pieds de longueur, sur 3 à 4 pouces de circon-
férence.
   Cette même année,pour lui si féconde en travaux, il fonda,
près de la Société Royale académique de Savoie, un prix
pour la fabrication du sucre de betteraves.

                              X.

    Ce fut alors que Paris admira sa magnifique Histoire natu-
relle agricole et économique du maïs, in-fol. de 181 pages,
avec l'explication de 19 planches gravées et coloriées
d'après les dessins de Redouté, de ïurpin, de Poiteau, de
Mme JulieDuport et avec onze figures insérées dans le texte;
remarquable ouvrage pour lequel les habiles typographes
MM. Huzard à Paris et Bocca à Turin, s'efforcèrent de rendre
l'élégance de la forme digne de la richesse du fond; que
l'auteur dédia a Marie-Alexandre Teissier, doyen des agro-
nomes français; qui lui valut à son tour de la part de
M. Alphonse de Candole, illustre botaniste, la dédicace sous