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158 FACULTÉ DE MÉDECINE A LYON. symptômes, leur traitement. Une école vétérinaire est donc une des plus importantes annexes d'une Faculté de médecine. Lyon n'en possède pas seulement tous les éléments matériels , mais aussi tous les éléments intellectuels et moraux, d'excellentes traditions scientifiques et un corps médical renommé depuis des siècles, où l'émulation est sans cesse excitée par les difficiles et brillants concours pour ces places de médecin ou de chirurgien des hôpitaux qui assurent au vainqueur la renommée et la fortune ! Ajoutons une Société de médecine florissante qui , par ses discus- sions , par les questions qu'elle met au concours contribue à l'avan- cement de la science, et qui a pour organe un des journaux de médecine français les plus accrédités et les plus répandus. Qui ne sait de quel éclat a brillé et brille encore aujourd'hui la chirurgie lyonnaise? Pour ne pas remonter au-delà du dix-huitième siècle, nous rappellerons les noms célèbres de Pouteau et de Guérin; de Marc-Antoine Petit et de Dussaussoy au commencement du dix- neuvième, et, dans des temps plus rapprochés de nous, de Bouchet, de Viricel , de Gensoul et de Bonnet, noms glorieux et vénérés qui tous vivent dans la mémoire du peuple lyonnais , qui tous rappellent quelque progrès , quelque audace nouvelle , et couronnes de succès dans l'histoire de la chirurgie. L'Ecole actuelle n'a pas dégénéré. Que de curieuses recherches, que de hardies et heureuses tenta- tives , que de glorieuses récompenses de l'Institut, que de savantes publications attestent que le corps médical lyonnais conserve la même activité scientifique, le même génie inventif, le même dé- voûment à la science et à l'humanité ! Ainsi donc , rien, si ce n'est le local, ne manque à Lyon pour une Faculté de médecine. Mais M. le sénateur chargé de l'administration du département nous donne l'assurance que la ville est prêté à toutes les dépenses nécessaires , soit qu'il faille établir un nouveau monu- ment, soit qu'il s'agicse de compléter le plan de Soufflot, en achevant le claustral de l'Hôtel-Dieu. Mais , grâce à la forte et glorieuse politique de l'Empereur, voici qu'à toutes ces raisons, déjà si anciennes, et que d'autres avant nous ont fait valoir avec plus d'autorité (1), un nouvel argument vient s'ajouter, qui est le motif principal de cette nouvelle et instante démarche , et qui redouble en nous l'espoir du succès. (1) Voir le Mémoire adressé, en 1846 , à M. de Salvandy, par M. Dupasquicr, au nom de l'Ecole, et divers rapports de M. Sénac et de M. Richard , de Nancy, directeur de TEccle, les articles de M. Diday, dans la Gazette médicale de Lyon.