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        RAPPORT DU CONSEIL ACADÉMIQUE DE LYON

                                 SUR



LA CRÉATION D'UNE FACULTÉ DE MÉDECINE

                             A LYON.




   Le Conseil académique de Lyon vient d'adopter, à l'una-
nimité, les conclusions d'un très-remarquable rapport de
M. Bouillier, doyen de notre Faculté des lettres, sur la
création d'une Faculté de médecine à Lyon.
   Ce rapport, nous le savons, a été présenté par M. le rec-
teur de l'Académie de Lyon à S. E. le ministre de l'instruc-
tion publique, qui a bien voulu l'assurer de son ferme
désir de doter notre ville d'une Faculté de médecine.

          Messieurs,

   Voici ce que disait, en 1847, un illustre orateur de la chambre des
pairs, dans la discussion sur l'organisation des écoles de médecine :
« Un étranger qui viendrait parmi nous, et auquel on dirait que la
ville de Lyon n'a pas de Faculté de médecine, croirait qu'on abuse de
sa candeur (1). »
   Comment, en effet, lui persuader qu'une ville de plus de 300,000
âmes, célèbre dans l'Europe entière par la grandeur de ses hôpitaux,
par l'éclat de ses concours médicaux, par ses nombreuses illustra-
tions en médecine et en chirurgie, ne possède qu'une école secon-
daire, restreinte dans les mêmes limites, bornée dans les mêmes pro-
grammes, assujétie aux mêmes restrictions que vingt autres écoles
ignorées, appartenant à des villes du quatrième cl même du cin-
quième ordre, où manquent tous les éléments de sérieuses études,

  (1) M. Cousin, séance du 15 juin 1847.