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 plus tard quelques terres dans le bas Graisjvaudan. Ainsi
 les Alleman et les Eynard étaient maîtres de toutes les is-
 sues qui pouvaient conduire des Alpes Cottiennes dans la
 plaine de Grenoble, et il faut reconnaître qu'ils s'en montrè-
 rent les vaillants et fidèles gardiens.
    Uriage fut la capitale de la vaste seigneurie des Alleman.
 Ils étendirent ensuite leur domination dans le Valbonnais où
 se transplanta une de leurs branches les plus illustres. Ils
 acquirent ensuite dans le Royannais, la terre de Bocheehi-
nard, dans le Viennois, les terres de Demptésieu et de Mont-
Martin et Champier.
    « Jamais tige, dit Guy-AUard, n'a produit tant de bran-
 « ches, ni famille n'a été si unie. » Cette union si intime fit
longtemps leur force et leur puissance. Ils se rassemblaient
 souvent, tantôt au château d'Uriage, tantôt au château de
Valbonnais. Là, ils étaient présidés par le chef de la branche
ainée ou par le plus ancien d'entre eux, et ils traitaient de
tout ce qui pouvait intéresser leur famille. Ils faisaient ces
délibérations en présence des portraits de leurs ancêtres,
qui semblaient les inviter du regard a conserver intact le
noble héritage d'honneur qui leur avait été transmis.
    La dernière union solennelle des Alleman, dont il soit fait
mention dans nos annales, eut lieu le 1er mai 1455 dans le
palais de Siboud Alleman, évêque et prince de Grenoble.
Trente seigneurs ou gentilshommes de cette famille y repré-
sentaient les vingt branches dont elle se composait alors. Ils
étaient divisés en trois cercles ; ils y firent divers règle-
ments, et, suivant leur usage, ils signèrent en rond la déli-
bération qui y fut prise, d'après la place qu'ils avaient
occupée dans l'assemblée. Delà, dit on, venait le proverbe :
Gare la queue des Alleman.
    Les Alleman s'illustrèrent surtout dans la carrière mi-
litaire. Plusieurs d'entre eux suivirent le comte de Toulouse