page suivante »
MATTHIEU BONAFOUS. 127 Douze autres Sociétés savantes ou Académies le nommè- rent, cette seule armée, leur membre ou leur correspondant. Dans sa pensée, Matthieu Bonafous ne séparait jamais les progrès de la moralité de ceux du bien-être matériel. — Le savant philosophe donnait la main au bienfaiteur ; — per- fectionner élait sa devise, rendre heureux était son but, et par un bonheur providenliel, sa fortune pouvait seconder sa libéralité. Deux hommes qui ont laissé sur la terrre d'ineffa- çables souvenirs de civilisation et d'utilité, lui servirent de type : En France , Parmentier, le célèbre et modeste chimiste , qui fit faire à la culture des céréales un pas si rapide, auquel nous devons la propagation de la pomme de terre et les pro- grès de la panification. En Italie, le comte Vincent Dandolo, à la fois, physicien, chimiste, administrateur, une des gloires savantes et poli- tiques de la péninsule qui contribua si largement à la prospérité publique par ses travaux agronomiques et in- dustriels. A leur exemple, Matthieu Bonafous sentit le besoin de travailler pour ses semblables ; et dans l'intérêt de sa double patrie, -la France et le Piémont, il s'appliqua princi- palement à la culture de la soie et du mûrier, puis a celle du maïs, du riz et de la vigne, ces éléments multiples de prospérité générale, si agréables aux riches et si nécessaires aux pauvres. IV. Ce fut en 1821 qu'il présenta à la Société royale d'agricul- ture de Lyon, son premier mémoire séricicole: De l'Éducation des vers à soie, d'après la méthode du comte Dandolo,