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HO QDEIIEIXE DES ANCIENS qu'on reproduit encore sous son nom dans tous nos ouvra- ges de physique : « Cette machine a réaction , écrit Arago, décrite et représentée dans le traité intitulé : Spirilalia seu pneumalica, offre le premier exemple de l'emploi de la vapeur comme force motrice. Ses clepsydres et surtout ses auto- mates excitèrent l'admiration de l'antiquité. La fontaine qui porte le nom de Héron, a reçu diverses applications impor- tantes, même de nos jours ; elle sert par exemple, dans les mines de Schemnitz, en Hongrie, comme machine d'épuise- ment. » (Arago, Annuaire du bureau des longitudes pour 1837). La météorologie ne doit point être omise ; Virgile nous en a tracé un tableau poétique dans ses Gêorgiques, et Pline l'ancien nous a transmis des observations curieuses sur les vents, la foudre, l'éclair, etc. (18). Archimède a tiré de l'optique l'une des applications les plus étonnantes que l'esprit de l'homme ait jamais réalisées : Ce grand physicien parvint a l'aide de réflecteurs puissants à brûler à distance les vaisseaux des Romains qui assiégeaient Syracuse. Ces expériences grandioses, qu'on a longtemps niées, tant elles semblaient incroyables! il a fallu, pour dissiper l'incrédulité des modernes a leur endroit, que Buffon vînt en établir la réalité a la face du monde savant (19). (18) « Dans l'antiquité,... les sciences physiques étaient enseignées secrètement à un petit nombre d'initiés; elles n'étaient traduites au dehors que sous des formes obscures et allégoriques. « L'opinion aujourd'hui scientifiquement démontrée, que l'orage est un phénomène électrique qui se passe surtout entre deux électricités opposées du ciel et de la terre, les anciens semblent l'avoir enseignée symbolique- ment par le mythe des Dioscures (ayant chacun une aigrette de feu sur la tête), tous deux fils du Dieu de la foudre, tous deux envoyés comme des génies propices au milieu des tempêtes, l'un étaut au ciel, pendant que l'autre résidait dans les enfers » (Hcefer. ibid). (19) « On n'accorde guère aux anciens, dit Buffon, que ce qu'on ne peut