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ET LES MODERNES. 103 Les anciens, qui s'étaient d'abord guidés sur les phases de la lune, cherchèrent à établir un accord entre les révolu- tions -de cette planète et celles du soleil, en se fondant sur des périodes qui renfermassent des nombres entiers de ces révolutions. Une première correction a l'année des Grecs fut faite dans ce sens par Cléostrate de Ténédos qui, au dire de Pline, avait découvert les signes du zodiaque ; il proposa un cycle de huit ans qui porte son nom, le cycle de Cléos- trate. Mais la correction la plus célèbre est celle du cycle de 19 ans, que Méton d'Athènes proposa à la Grèce assem- blée aux jeux olympiques et qui fut accueilli par des applau- dissements unanimes. Le cycle de Méton fut surnommé le nombre d'or. C'était un grand progrès (11) : Toutefois, ( i l ) «Méton se rendit célèbre par le cycle de 19 années correspondantes à 235 lunaisons, qu'il introduisit clans le calendrier. La méthode la plus sim- ple de mesurer le temps est celle qui n'emploie que les révolutions solaires ; mais dans le premier âge des peuples, les phases de la lune offraient à leur ignorance, une division si naturelle du temps qu'elle fut généralement admise. Ils réglèrent leurs fêles et leurs jeux sur le retour de ces phases ; et quand les besoins de l'agriculture les forcèrent de recourir au soleil pour distinguer les saisons, ils ne renoncèrent point à l'ancien usage de mesurer le temps par les révolutions de la lune dont on pouvait ainsi connaître l'âge par les jours du mois. Ils cherchèrent à établir entre les révolutions de cet astre et celles du soleil un accord fondé sur des périodes qui renfermassent des nombres entiers de ces révolutions ; la plus simple est celle de 19 ans : Méton établit donc un cycle de 19 années lunaires dont 12 étaient communes ou de douze mois ; les 7 autres en avaient treize. Ces mois étaient inégaux et ordonnés de manière que sur les 235 mois du cycle, 110 étaient de 29 jours et 125 de 30 jours. Cet arrangement proposé par Méton à la Grèce assemblée dans les jeux olympiques, fut reçu avec un applaudissement universel et unanimement adopté. Mais on ne tarda pas à s'apercevoir qu'à la fin d'une période, le nouveau calendrier retardait d'environ un quart de jour sur la nouvelle lune. Calippe proposa de quadrupler le cycle de 19 ans et d'en for- mer une période de 76 ans, à la lin de laquelle on retrancherait un jour; cette période fut nommée Callipique, du nom de son auteur » (Lap'ace, ib).