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(•)                         POESIE.

      Quand du gaz la lueur blafarde
      S'éteint au fond des noirs faubourgs,
      Elle gravissait la mansarde
      Comme l'ange du bon secours,
      Et sa pitié que rien n'attarde,
      Rassérénait les mauvais jours ! !

      Quand sur l'orphelin, sur la veuve,
      Sur le vieillard abandonné,
      Sur le cœur que le fiel abreuve,
      Son regard avait rayonné,
      Tous renaissaient à l'espérance,
      L'espoir rendait la confiance !...
      Par elle au logis ramené
      Le calme suivait l'abondance...
      Et plus d'un doux front prosterné
      La proclamait sa providence !

     Ainsi tous pleuraient son absence,
     Son nom d'amour environné.
Il est si beau le nom, et si plein d'euphonie
       Si pur, si radieux...
Le nom qui fait rêver d'un bienfaisant génie
       Le cœur du malheureux !

      L'appel qu'elle pouvait entendre....
      L'humble main qu'elle voyait tendre...
      Par elle aussitôt satisfaits,
      Sentaient longtemps vers eux s'étendre
      L'auréole de ses bienfaits !

      Ravis dans l'extase d'un songe,
      Illuminés par son souris
      Cœurs blessés, pauvres cœurs meurtris,
      CÅ“ur que l'outrage ou le deuil ronge,
      Par l'espoir et la foi guéris,
      Vous direz, de sa voix épris :
      « Que la douleur n'est qu'un mensonge...
      « Et que les jîleurs même ont leur prix ! »

       Des infortunes les plus grandes
       Son âme atteignait les hauteurs !
       Et si pour les humbles douleurs
       Ne tarissaient pas ses offrandes...
       Elle avait sa lyre et ses pleurs
       Pour de saints deuils dans les splendeurs ! ! !