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308                      HiSTOlKE DE CIURL1EU.
La convocation du tribunal eut lieu en avril 1260. Après avoir
entendu les dits et contredits de chacun, le bailli, ayant pris
l'avis de ses assistants, et particulièrement de l'abbé de Saint-
Rigaud,     rendit son jugement.            Ce jugement condamna les
bourgeois à payer six cents livres tournoises pour avoir outre-
passé leurs droits en faisant faire un sceau commun et en élevant
des fortifications. Cette décision peut paraître rigoureuse; maiselle
ne l'était guère que pour la forme, car le représentant de l'autorité
royale obtint la remise immédiate de cent livres d'amende en fa-
veur des délinquants (1), et l'enregistra dans le texte même de son
jugement. Le seul effet sensible de cette décision fut la destruc-
tion du sceau commun, que les bourgeois durent remettre au
bailli, et qui fut rompu en présence des assistants comme le té-
moignage moral de leur révolte contre leurs seigneurs (2).


   26. Item. Cura in villa Kariloci sine mandato prioris non debeat ficri
aliqua lallia vcl leva ta, ipsi sine mandato ipsius militas fecerunt levatas usque
ad quiuquaginta libras.
   Hoc fuit totum tempore Dalmacii prioris.
   27. Item. Gagia marescalci bis ceperunt, et adhuc tenent pro levatis
ville, quod non debent facere cum sit serviens dkte domus.
   (1) M. Dcsevclinges (page 138) dit à tort qu'ils obtinrent remise complète.
Ils durent payer 500 livres pour obtenir le pardon de leurs méfaits. (Voyez
la note de la page suivante.)
   (2) Ce jugement est trop intéressant pour que j'hésite aie donner ici,
quoiqu'il ait été publié déjà dans le Bibliotheca Cluniasensis (col. 152t).
J'en emprunte le texte à l'un des cartulaires originaux de Cluny, conservé
à la Bibliothèque nationale, après avoir passé successivement dans celles de
de Thou et dcColbert.
      Caria domini Henrici       de Cosantiis et abbatis S.         Rigaudi,
                        super discordia       Cari-Loci.
  Nos Hcnricus de Cusanciis, miles, ballivus Matisconensis, notum faciinus
universis presenlibus ctfuturis quod nos, de excellentissimi domini Ludo-
vici, Dei gralia illustris régis Froncorum , mandato , apud Carum-Locum
pcrsonalitcr accessimus, ad tractandum de pace super discordia que inter
vencrabilem in Christo patrem Yvonem, Dei gratia abbatem Cluniacensem,
priorcm, et convcnlum Cari-Loci, ex parle una, etburgenscs suos ejusdem