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                       DÉCOUVERTE SOUTERRAINE                               521
 la terre ; et les habitants attestent qu'il leur arrive fréquem-
 ment de rencontrer des traces de constructions souterraines,
 sans oublier la légende d'un trésor caché, qui ne manque ja-
 mais , comme on sait, dans les lieux où se rencontrent des
 ruines considérables. Il y a donc eu, sur ce point, un grand
 centre d'habitations gallo-romaines.
    Mais quelle fut cette ville oubliée ? et quel nom convient-il
 de lui donner ?
    Deux documents anciens, savamment discutés en 1844 par
M. d'Aigueperse, membre de la Société Littéraire de Lyon,
Yllinêraire tfAntonin (1) et la Table thèodosienne , autre-
ment dite la Carte de Peutinger, ont fourni les noms et les
dislances respectives des différentes stations de la Gaule, dont
le point de départ était à Lyon. Sur la voie qui de cette ville se
dirigeait au nord et louchait à Mâcon, chacun de ces deux docu-
 ments place une ville ou station de Lunna ou Ludna, dont nul
historien n'a fait mention. Mais, tandis que Vltinêraire place
 Lunna à 30 milles romains, 20 lieues gauloises, de Lyon
(environ 44 kilomètres), la Table thèodosienne place cette
station à seize lieues gauloises de Lyon et à quatorze de la
ville de Mâcon, c'est-à-dire, près du milieu de la distance
qui sépare ces deux villes.-L'intérêt qui s'attache au progrès
des sciences géographiques et à la révélation du nom d'une
station complètement rayée du catalogue des villes anciennes
dont l'histoire nous a transmis le souvenir, a depuis long-
temps vivement excité les préoccupations des savants qui onl
fait une élude spéciale de la géographie comparée. Parmi
ces savants, dont plusieurs sont étrangers à la France, il faut

   (t) Ce monument est-il émané de l'empereur Àntonin , ou futril exécuté
par ses ordres vers le milieu du II e siècle ? Dans tous les cas, il ne faut pas
le confondre avec un autre Itinéraire, que dressa plus tard un autre Ànto-
nin pour l'usage des pèlerins qui de France se rendaient à Jérusalem, et
dont peut-être devrons-nous parler un jour.